samedi 26 mai 2012

Sas




La pluie et la mousson arrivent demain, après 2 derniers jours à Pondichéry (ancienne "colonie" française), je me dirige vers de nouvelles aventures, de l'autre côté de la mer : j'attends mon vol pour la Malaisie :)


Alors que retenir de ce rapide séjour en Inde ?



Tout ce qui m'a fasciné le 1er jour bien sûr, et notamment cette lumière du soir tellement rose et tellement douce, en contraste avec le reste, tellement dur !


La vie ici n'est absolument pas toute rose, il faut se battre et ça se voit tout de suite, les enfants grandissent bien vite et le regard des plus petits est déjà fort grave. J'ai parlé dans un précédent post de la dignité des femmes qui n'ont pas la vie facile non plus (société extra-traditionnelle, taux de scolarisation ridicule, mariage arrangé et atterrissage dans une belle famille en général pas très sympa...)... Et pourtant l'Inde doit être le pays qui compte le plus de "femmes de tête" aux destins incroyables, et ça semble aussi naturel que les vaches qui se promènent dans la rue, ce n'est pas du tout une histoire de quota.




On a bien sûr en Inde un gros contraste entre de très riches et des très pauvres, là je ne vous apprends rien, mais il existe aussi entre une partie de la société très spirituelle (une multitude d'ashram, une dévotion marquée pour des gourous etc) et une autre plutôt critique qui y voit la main-mise des riches sur les plus démunis (à Pondichéry par exemple, le nombre de bâtiments rachetés par l'ashram de Sri Aurobindo (le compagnon spirituel de la "mère" d'Aurorville) est impressionnant et assez critiqué).
Dans tous les cas l'Inde a un passé spirituel incroyable et ça se sent. Ici, contrairement à la Chine, on ne rase pas tout pour faire du neuf, on garde et on ajoute. Du coup il y a des vestiges / des arbres magnifiques mais aussi un beau bordel de partout (genre au lieu d'enlever l'enseigne de la boutique précédente on va coller la sienne dessus).
Ce que j'ai vu de l'Inde c'était aussi une catastrophe naturelle, on se croirait dans une décharge à ciel ouvert. Et ça n'a pas l'air de déranger ni les habitants qui vraisemblablement jettent le plastique par la fenêtre, ni les vacanciers qui pic-niquent par dessus les déchets sans problème, ni même les vaches sacrées qui fourrent leur museau dans les tas de plastique à la recherche de nourriture. Enfin c'est dans de telles quantités qu'il va bien falloir en prendre conscience (et au moins là on le voit direct l'effet de notre mode de consommation, c'est pas caché !)





Enfin, en tous cas ce n'était pas la partie la plus relax de mon voyage, pour sûr, par contre certainement la plus intense so far !

Quant au petit Sas de décompression que je croyais trouver à l'aéroport, ce n'est finalement pas pour tout de suite, je dois passer mes 10 heures d'attente dehors (enfin 7), on ne peut entrer dans l'aéroport que 3 heures max avant son vol :D
Et quand, enfin j'ai atteint le terminal international, je me suis légèrement assoupie... Au réveil je me suis rendue compte que euh... tout le monde était en jeans... Et moi, bah en pyjama et tongs ?? Il va falloir se réacclimater mon petit !!






 

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