wouaaa 6 jours dans un Ashram... et j'ai survécu ! ;)
Je m'étais même presque attachée à ma petite cellule du 10ème étage et à tous mes compagnons mais bon... il fallait bien partir un jour.. Et puis il faut dire que j'avais bien besoin d'un peu d'air (au propre comme au figuré :).
J'ai donc eu la chance de passer quelques jour dans cet ashram en présence du guru, Amma, et c'est vraiment quelque chose d'incroyable. Non pas l'aspect divin du personnage, personnellement j'ai pas senti grand chose, mais l'effervescence que chacun de ses gestes provoque. On entend "Amma est au temple!!!", et zouuum 2000 personnes courrent pour l'apercevoir. C'est qu'ici elle est considérée comme l'incarnation du divin.
(pour essayer de comprendre le truc, me suis imaginé à un concert de Pete Doherty - oui oui la comparaison n'est pas très heureuse mais j'avais besoin de repères :) - bref imaginons qu'il soit dans le temple d'à côté et qu'en plus il donne des free hugs, pour sûr j'irais en courant).
En tout cas j'ai vécu là-bas quelques moments de grâce, notamment pendant les chants sacrés (Bhajan) avec une énergie de dingue - 2000 personnes qui chantent la même note sur fond de percussions et en sanskrit, ça laisse pas indifférent.
J'ai rencontré des gens extra mais également pas mal de specimens tres corsés (les western residents) qui vivent la-bas à l'année, dirigent les opérations, et te font chier parce qu'il reste une micro-particule de poussière sur l'angle de la table que tu viens d'astiquer consciencieusement pour ton seva (le service volontaire obligatoire).
Enfin voilà, la tête (euh pardon, "le coeur") plein d'annecdotes et de souvenirs, j'ai quitté ces bareaux pour vite en retrouver de nouveaux...
Le train ici c'est euh... indescriptible / inexplicable / inexprimable !
J'avais bien révisé mon routard, réussi à acheter mon ticket, à trouver le bon train et même Le wagon pour femmes...
Mais ce que j'avais pas anticipé c'est qu'il serait complètement plein (1 wagon pour femme pour 20 wagons pour homme..) J'étais donc encore sur le quai quand le train a démarré... alors j'ai couru jusqu'à trouver un espace où sauter (ça démarre lentement ici c'est fait exprès).
Sauvée ? Euh... Et là j'ai levé les yeux, et là j'ai eu l'impression d'être comme une antilope paumée au milieu d'un troupeau de lions certes un peu assomés par la chaleur, tous ces monsieurs me regardaient très bizarrement, a priori je n'étais pas à ma place. J'ai donc passé 2h30, debout collée à mes sacs, entre les portes ouvertes du train, et les chiottes.
Il faut s'imaginer dans le rer A à l'heure de pointe, par 40°C, avec en + des gens jusque dans les portes bagages, une bonne odeur d'urine et personne qui annonce le nom de la gare :)
La grosse différence quand même : personne ne s'envoie de mauvaises ondes, c'est hyper étonnant vu les conditions de voyage et le fait que tout le monde écrase littéralement tout le monde dès qu'il veut passer dans le wagon (pour aller pisser ou sortir du train).
A l'arrivée (sans encombre, tout s'est bien passé :) j'étais lessivée alors j'ai pris un rickshaw (les tuk-tuks locaux) pour rejoindre mon auberge mais le mec m'a posée n'importe où (genre à l'opposé)... Wouaaa !
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