La ville de l'aurore. Voilà où je viens de passer ces 2 dernières journées.
"mère" comme on l'appelle ici |
A première vue (et surtout à la vue du Matrumundir, un bâtiment tout doré en plein milieu, cf. post d'hier), on peut penser à un délire sectaire.
En réalité, on en est loin me semble-t-il, il n'y a aucune approche spirituelle imposée, c'est plutôt un espace de vie où se regroupent des gens qui veulent tester un autre mode de fonctionnement ("comment faire en sorte que quand j'achète une tomate je ne paie pas des bombes via la tva" m'a expliqué un résident. Pas de propriété privée, pas de circulation d'argent, on travaille pour s'épanouir et non pour gagner de l'argent et surtout on teste plein de nouveaux concepts écolo - c'est un peu un labo).
Concrètement on a l'impression d'être dans une grande forêt quelque peu aride (alors qu'il y a 40 ans c'était un grand terrain tout sec mais les travaux de reconstitution de la terre ont vraiment porté leurs fruits) avec quelques habitations de-ci de-là. Et concrètement aussi, on y fait face aux problèmes classiques de batailles de clocher / de vols ou d'aggression, mais on y vit aussi des expériences de toute sorte.
Bon perso je reste quand même un peu sur ma faim, je suis arrivée en pleine saison creuse, les Aurorvilliens sont en vacances ou cachés chez eux et je n'ai donc pas croisé grand monde (quelques discussions très sympas quand-même à "la cafet" - un resto qui ne fonctionne qu'à l'énergie solaire et qui est réservé aux résidents).
Il faut dire que j'étais une des seules à silloner la forêt sur mon vélo par cette chaleur (je crois que je n'ai jamais autant sué de toute ma vie, c'est un truc de fou, tous mes pores fonctionnent en tout cas ;)
Sinon j'ai croisé pas mal de bestioles dans ma chambre, entre les lézards qui courent de partout, les araignées évidemment, mais aussi les grenouilles (ça fait très bizarre une grenouille qui te tombe dessus quand tu fermes les rideaux de nuit, ça fait "ploutch" et puis ça reste sur ton bras parce qu'une grenouille qui a peur elle ne bouge pas...)
J'ai aussi croisé des vaches qui erraient sur la route, mais c'est très courant. La vache ici est bien sûr sacrée, on ne la mange pas et pour ceux qui ont des vaches laitières, il faut à tout prix éviter qu'elles ne meurent chez soi, sous peine de malédiction. C'est pourquoi on trouve pas mal de vaches abandonnées dans les rues. Pas d'inquiétude, elles ne meurent pas de faim : il est aussi recommandé de nourrir chaque vache que l'on voit passer sous ses fenêtres :)
Très très bon le coup du "sploutch" de la grenouille qui reste collée. M'a bien fait marrer ce post Poulette !
RépondreSupprimerBises.
Marie