jeudi 28 juin 2012

A la roots again

 1 jour et demi à Paris, métro, fiesta, dodo, ça redevenait trop facile...

Mais comment retrouver un peu d'exotisme en France ? Rien de plus simple, il suffit d'aller dans le Jura (et chez une copine adepte de la décroissance) ! Let's go !!

la récolte du jour (on va faire du sirop)

Ici, on se chauffe au bois, on cultive toute sorte de plantes pour faire son savon / son sirop / sa soupe, on fait cuire ses plats au four solaire... Ca j'ai l'habitude.


un four solaire

Mais la grande nouveauté cette fois-ci c'est....


 

 Les toilettes secs !!

Les voici les voila !



eh eh ! :) C'est "no impact man" version française et à la campagne...

En tous cas, l'accueil est au top, merci les amis !!




mardi 26 juin 2012

Le choc




12°C...
wouaaa. Il fait pas chaud à Paris. Et puis les gens ils ont l'air mais tellement épuisés !

Mes 30 kg de bagages (ai fait quelques emplettes à Singapour ;) et moi sommes arrivés frais comme une fleur (qui n'a pas dormi depuis 36 heures) Plâce Vendôme (rien que ça) pour récupérer des clés.
Je faisais vraiment tache rose ébouriffée au milieu de costards gris soignés (j'avais mon pantalon rose d'indienne, mon pull rose fushia, mon châle rose de Chine + mes 4 mois 1/2 sans peigne + mes gros sacs et je me suis assise sur le trottoir en attendant en face de chez JP Morgan :)

Par contre je ne me rappelais pas que Paris était aussi jolie. J'ai vu la ville avec les yeux d'un Woody Allen dans son dernier "minuit à Paris" : une belle lumière blanche (d'hiver??), des cafés d'angle, des bâtiments homogènes et anciens, bref une bonne atmosphère petit village d'antan :)




En tous cas, après 44 heures de veille, j'ai fini par me sentir quand même un peu déphasée, alors j'ai sorti le bouddha de son sac, me suis payée du muesli bio et ai mangé des petits gâteaux tout l'après-midi...




... en attendant de retrouver les filles pour un diner-debrief à la butte aux cailles (aaah on retrouve vite ses bonnes vieilles habitudes de Parisienne quand même!)


dimanche 24 juin 2012

On the way back




Cette fois-ci ça y est, ma période asiatique se termine et je file à l'aéroport dans 1 heure... direction Paris !
D'aucun disent que sans le mariage d'un vieux pote début juillet, je ne serai pas rentrée... Ils n'ont pas tort ! Il me reste beaucoup à voir ici et j'aurais bien fait un petit crochet par le Cambodge et le Laos :)

En tous cas j'ai bien profité de mes dernières heures à Singapour (ai mangé un délicieux plain cheese nan dans Little India, ai humé les parfums d'Asie dans Chinatown, suis retournée au 71ème étage boire un Mojito en contemplant l'incomparable vue sur Singapour (presque) endormie)







Enfin, ne nous inquiétons pas pour la suite, il me reste 2 mois d'aventures en tout genre, je ne suis pas encore prête à raccrocher l'appareil :)


samedi 23 juin 2012

Une autre idée du luxe



Singapour est une ville chère, ça on est bien au courant mais ici on a une autre idée du luxe... Et moi aussi. Le kif ultime c'est :

- de vivre dans dans ce qu'on appellerait en France des clapiers à lapins


La vue de mon pad (ie ma chambre)

Matchbox, c'est le nom de l'auberge où j'ai dormi hier soir, une auberge chicos où l'on a remplacé les trop classiques lits superposés par des casiers. En tout cas, j'y ai croisé des jeunes banquiers singapouriens vivant ici temporairement (enfin depuis 5 mois pour l'un d'entre eux) parce que sinon c'est trop cher de se loger en ville.
Le kif c'est aussi le petit dej à volonté, toute la journée ! Du coup en arrivant hier soir à 2h du mat me suis fait des toasts nutella (ça faisait tellement longtemps !!). Le pied.




- le luxe c'est également de pouvoir boire l'eau du robinet !



C'est le seul pays d'Asie du Sud-Est dans lequel l'eau est potable. Et ça fait du bien ! Très bizarre en effet de ne pas avoir accès à l'eau potable. En Chine tu pouvais boire de l'eau bouillie partout, en Inde tu avais des distributeurs gratuits d'eau purifiée partout mais au Vietnam, en Thailande, Malaisie et à Bali, il fait bon investir dans des marques d'eau minérale pour faire fortune !



- le luxe c'est aussi de se faire prendre en photo dans des poses à la Chinoise alors que tu fais la plus belle expo Warhol de ta vie. Moi qui croyait finir couleur pop art, j'ai été bien surprise / déçue ! (mais l'expo était top !)

je pensais finir comme ça....



... Et ça a donné ça !



Le musée d'art moderne est dans la fleur de Lotus. En arrière plan le Marina Bay Sand (cf. Singapour's night !)




- Et puis le luxe c'est d'avoir droit au seul lit pas superposé de ma nouvelle auberge (tout ça parce que je suis en surbooking mais c'est géééénial, suis sûre de pas avoir une épaisse Anglaise gigoteuse au dessus de ma tête comme ça - oui oui c'est du vécu ;)


le petit lit d'appoint dans le coin, c'est le mien



- sinon le luxe ça aurait pu être de ne pas changer d'auberge pour gagner 7euros ou de prendre un taxi pour porter mes 53 + 16,5 kg par 40°C (en même temps les 4 étages il aurait tout de même fallu les monter :).




Mais bon, non y a pas à dire, le luxe c'est bien cette vie à la happy-roots :)



content content

vendredi 22 juin 2012

26,5 kg




Hier soir j'avais trouvé un plan : un gars qui voulait bien me faire une caisse en bois en échange de quelques vieux bouquins. Je me sentais légère !

Mais ce matin, ce petit mot m'attendait :) Pas de caisse donc, le frangin, qui devait me la faire, est à une cérémonie religieuse... (et ça peut durer des jours :).

Voilà, pas le choix, va falloir le porter Bouddha, avec tout le reste.

En arrivant à l'enregistrement pour Singapour où je vais faire escale 2 jours, j'ai pu peser mes petites affaires : 18 kg sur le dos + 6 sur le ventre + 2,5 sur l'épaule = pile poil la moité de mon poids - ça passe...


Et dire que j'avais failli craquer pour un sac à dos de ce type à Dali ;)





Enfin pour sûr, je ne risque pas de m'envoler. On est pourtant au pays des cerfs-volants. C'est magique d'ailleurs, le ciel est constamment constellé de points multicolores. C'est qu'à Bali, le cerf-volant n'est pas (qu') un jeu d'enfant, c'est une affaire sérieuse avec des grands concours et puis l'idée qu'il faut relier ciel (bon) et terre (pas bon) pour que tout cela circule !






jeudi 21 juin 2012

Little Bouddha


Ah Bouddha ! Comme Ganesh, ce fut un de mes fidèles compagnons pendant 4 mois.

Chine dans une moinde mesure, Thailande beaucoup et Vietnam pas mal, dans ces pays à dominante bouddhiste on retrouve bien sûr beaucoup de représentations de Siddhartha Gautama (alias Bouddha, "l'éveillé").
En Inde et à Bali, c'est l'hindouisme qui règne mais Bouddha y est considéré comme le 10ème et dernier avatar (ou réincarnation) du Dieu Vishnou, et y est donc vénéré également (on dit que c'est pour éviter une trop grande conversion au bouddhisme qu'on l'a intégré au panthéon hindouiste)

Alors pour clore ma période asiatique (cette fois c'est sûr et c'est dans 3 jours :'( ), j'ai craqué !! Me suis offert un bouddha en bois de Suar, sculpté dans le petit village de Mas, à quelques kilomètres d'Ubud.

Il rentre tout juste dans mon sac... mais j'atteins (dépasse?) les 20 kg sur le dos et ai plus de place pour rien. Du coup j'ai décidé d'aller à la Poste :). Ma pauvre Dame, on n'envoie pas ça dans un carton, il faut une caisse en bois ! Et vous en avez ? Non. Bon...

Je suis donc rentrée bredouille.. enfin avec mon bouddha sur les bras :) (il est très très beau :)


NB - Qui est Bouddha ? (dixit wiki et moi en mode ce que j'en ai compris :)
"Bouddha est un chef spirituel qui vécut au VIe siècle av. J.-C. ou au Ve siècle av. J.-C., fondateur historique d'une communauté de moines errants qui donnera naissance au bouddhisme."
En gros, c'est le fils d'un roi, né dans le nord de l'Inde. Comme on avait dit au roi que son fils deviendrait pieux moine, celui-ci décida de lui cacher toute la misère du monde afin qu'il n'en ait pas l'idée. Mais un jour le prince sortit en cachette (il avait déjà dans les 30 ans, une femme, un fils) et découvrit la vieillesse, la souffrance et la mort. Gros choc. Il prit ses clics et ses clacs (il avait assuré la descendance dit-il) et il partit vivre de rien. Au bout de quelques années de grande austérité, il était à bout de force (mais avait des disciples très fans). Il s'assit sous un Banyan (j'adooore cet arbre) et accepta un bol de riz au lait (une gourmandise). Ses disciples l'abandonnèrent (comment a-t-il pu se laisser aller ?? Ce n'est pas celui que l'on croyait !). Il médita pendant 6 mois sous son arbre et atteint l'éveil. Il passa le reste de sa vie à transmettre son enseignement : la voie du milieu (rien de trop)


mercredi 20 juin 2012

Mon premier sommet



Cette nuit, je me suis endormie vers 1h. Normal. Par contre mon réveil a sonné à 1H45... Pas normal ! J'ai eu du mal à me rappeler où j'étais (j'ai cru un instant qu'il fallait que j'aille bosser), mais heureusement il y avait un cafard géant dans une de mes chaussures de rando, ça m'a réveillée, d'un coup ! (j'en avais chopé un dans mon casse-croûte la veille, c'est la fête).



à 2 heures pétantes j'ai retrouvé mon voisin et une autre Française, direction le pied du mont Batur, le 2ème volcan le plus haut de Bali, toujours en activité.
Là-bas un guide nous attendait, on a sorti nos lampes de poche et on est monté. 700 mètres de dénivelé en pleine nuit, le volcan culmine à 1717m exactement.

Le but de la ballade c'était de voir le lever du soleil de la crête du volcan... Bon c'était sans compter les nuages :)





Mais la vue est à couper le souffle (un lac en contre bas, une montagne en face puis la mer, puis un autre volcan - de l'autre côté, un cratère), le calme absolu (on n'a pas vraiment compris pourquoi mais les guides ne nous emmènent pas jusqu'au vrai sommet du coup la haut, il n'y a personne !).



Lumière d'aube
La descente - de plein jour

Mon 1er sommet donc et je comprends maintenant le coup de "mais siii c'est top la rando, quand t'atteins le sommet t'es tellement heureux!" parce que pour le reste j'ai quand même bien donné de ma personne (c'est raide là-haut)!



Le mont Batur, vu du lac - le lac lui même étant un cratère (un volcan gigogne en quelque sorte)

lundi 18 juin 2012

Non, je n'y échapperai pas !





Alors voilà, quand je suis arrivée à Bali, ça a un peu été le choc. Des blancs partout. Des touristes avec micro short et débordements. Des Balinais au sourire trop grand trop figé, des magasins de souvenirs partout. C'était surfait, raaaa j'avais envie de Kérala, de poussière et de rootsitude.

Et oui, Bali n'est pas vraiment une destination de routards-pur-jus. Double preuve : pas de phone shops, pas de dortoirs (= beaucoup plus difficile de rencontrer des voyageurs). Enfin je me suis bien adaptée à :

- une chambre immense pour moi toute seule avec salle de bain (!!!), vue panoramique, terrasse, petit déj servi sur cette même terrasse... le tout au prix d'un dortoir à Bangkok (12€)








- un massage quotidien (4€) : réflexologie, massage balinais, massage de la tête... Le choix est vaste. Allez pour rester dans le mood Nature et Rootsitude bobo, j'ai moi-même préparé les crèmes de mon massage facial du jour :) à base des plantes du jardin bien-sûr.

fleur d hibiscus







- un nouveau petit plat local au nom rigolo chaque jour : nasi Campur, mie goreng, gado gado, satay. Souvent à base de riz, de légumes et de cacahuètes (2€)




- une visite de musée quotidienne (Ubud est la capitale culturelle de Dali, les musées ne manquent pas), là c'est assez agréable parce que il n'y a pas un chat, les salles sont absolument vides et magnifiques ! (5€)


- un spectacle de danse pour touriste (7€) - legong (le gouvernement a fait une liste des danses que l'on pouvait "vendre" et de celles qui devaient rester strictement sacrées). Beaucoup d'expressions sur les visages des danseurs, des petits mouvements saccadés mais gracieux le tout sur du gamelan - musique traditionnelle de percussions en mode gouttes de rosée sur feuilles de bananier (ting, ting, ting).









Me voilà donc largement embarquée de le tourbillon balinais - comme une touriste lambda donc (tout ça pour ça !!! ;). Mais il ne faudrait quand même pas rester trop longtemps mon budget quotidien explose là - trop de tentations !


dimanche 17 juin 2012

La patience du détail...




Ce qui m'a tout de suite marqué à Ubud c'est la finesse des détails. C'est incroyable ! Tout, absolument tout est détaillé, rien de grossier ! Quelle patience pour faire tout ça !

Chaque porte est en bois et finement sculptée et dorée (même celle de ma chambre à 12€ la nuit, j'ai l'impression d'entrer dans un palais :)


Détail d'une porte

Chaque matin les femmes tressent des petits paniers en feuille de cocotiers, y déposent des fleurs coupées, de l'encens et un peu de riz avant de les placer devant la maison / le magasin / le temple (car chaque petit carré de maisons a sa cour et son temple super bien entretenu)



Offrandes du matin... et, ah, petit détail : un bébé lézard :)



Et l'art du détail se retrouve bien évidemment dans la peinture balinaise  traditionnelle, un style naif et ultra précis.

Toiles exposées au musée Neka


Et moi qui suis habituellement fan du "vite fait bien fait" et des gros aplats de couleurs, je dois dire que la logique balinaise m'interpelle avec un résultat qui me plaît bien :)

NB : oui oui la patience je l'ai aussi découverte en Chine mais c'est pas pareil : ici on va peindre des mois et des mois la même toile pour aboutir à un résultat ultra fin, en Chine - même si un certain style de peinture se rapproche de ce que je viens de décrire - on a la patience de l'élève, on reproduit reproduit, et reproduit encore les mêmes traits avant de se lancer 

samedi 16 juin 2012

Herbes médicinales



La petite ville où je suis actuellement s'appelle Ubud et son nom vient de Ubuda qui signifie en indonésien "médecine". Il y avait ici un savoir-faire exceptionnel, perpétué par voie orale et se basant sur la multitude de plantes médicinales poussant dans le coin.
Malheureusement les touristes préfèrent les cours de yoga et les massages (j'aime bien aussi hein ;), du coup ce savoir risque de disparaître très vite, c'est ce que m'a expliqué Suamba, mon guide pour une très belle ballade dans les rizières environnantes.







Pendant 4 heures on a tâté / humé / mangé de la feuille, il m'a fait découvrir le goût des feuilles de curcuma, hibiscus, citronnelle, pandan, chili pepper, et plein d'autres dont j'ai bien vite oublié le nom et les propriétés :)







Bon, attention tout de même certaines plantes sont bien sûr poison si on en mange trop, c'est le cas par exemple de l'étoile de Béthléem (ci dessous :)