mercredi 6 juin 2012

Méli-mélo



A Penang, la petite île où je me suis posée quelques jours, le ciel est parfois plus foncé que la mer, mais ça n'a pas vraiment d'importance, ici on a l'habitude du mélange des couleurs.

Avec Malacca (ma prochaine étape), c'est un des endroits où le métissage est le plus visible. Enfin il faudrait surtout dire la vie harmonieusement juxtaposée des différentes communautés qui gardent, chacune, sa propre culture :

- les Malais, la population dite d'origine, au pouvoir



- Les Chinois, grands commerçants, ils tiennent les rênes de l'économie du pays





- Les Indiens, en grande partie originaire du Tamil Nadu (là où j'étais il y a moins de 2 semaines)




Si les tensions politiques entre communautés restent importantes, au quotidien le mélange est plutôt sympa.


Chacun ses rituels :
- les prières musulmanes que l'on entend des haut-parleurs des minarets plusieurs fois par jour pour les Malais et une partie des Indiens

 




- les bâtons d'encens qui brûlent non stop dans les temples bouddhistes chinois




- les offrandes dans les temples hindouistes




- et puis les messes dans les églises (certains Chinois d'ici sont catholiques) 







Côté cuisine aussi c'est très sympa, entre les plats cuits dans des feuilles de banane, les tandooris, murtabak, Roti et autres spécialités indiennes, et les nouilles frites ou steam boats des Chinois, moi, je me régale !

Par contre la mixité c'est seulement dans les resto indiens parce que les Chinois mangent du porc et qu'ici il est vraiment mal venu pour un Musulman de manger avec des couverts ayant potentiellement servi à cuisiner du porc.


J'ai hâte de voir à quoi ressemble Malacca, avec en plus de tout ça, les traces des prises de pouvoir successives des européens (portugais, danois, british).
Enfin bon, d'ici là il va falloir que je me fasse 8 petites heures de bus (après le dernier trajet en bus j'ai pas trop envie :)

Allez, pour la route : savez vous avec quoi sont fabriquées ces "mosaïques" chinoises traditionnelles ?






Et bien, elles sont faites en bris de bols en porcelaine !! Les Chinois ne jettent pas les morceaux cassée mais les gardent pour les recycler sur les temples ou pour décorer les toits.

Pour rénover le toit de cette maison chinoise traditionnelle, il a fallu casser 10 000 bols en porcelaine, des sociétés chinoises sont désormais spécialisées dans la production de bols simples dont l'unique usage sera d'être cassés... Mouais.. C'est pas vraiment de la récup donc ! ;)

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